L’avenir est au brun

Par Mario Laquerre, coordonnateur GMR

Selon RECYC-QUÉBEC, plus de la moitié de notre poubelle à la maison est constituée de matières organiques (résidus de jardin, restes de table, etc.), soit 162 kg par personne par année. Un des principaux enjeux vient du fait que lorsque les matières organiques se retrouvent dans un site d’enfouissement, elles se décomposent sans oxygène et produisent du méthane, un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO2.

L’impact est notable, et ce, malgré une proportion très variable de captage des biogaz dans certains des lieux d’enfouissement au Québec. Toutefois, lorsque les matières organiques sont récupérées et compostées, leur retour au sol permet d’en augmenter la fertilité et la capacité de rétention d’eau et de réduire le besoin d’utiliser des engrais chimiques. Tout ça en plus d’éviter la production de méthane! Selon le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), le secteur des déchets a produit 7,9 % des émissions totales de GES au Québec dont la majeure partie était due à l’enfouissement des matières organiques.

Recycler les matières organiques est avantageux aussi sur les plans économique et social pour les municipalités, notamment dans le cadre du Programme sur la redistribution aux municipalités des redevances pour l’élimination de matières résiduelles. En résumé, pour la municipalité, ce programme fait en sorte que moins nous jetons, plus nous recevons d’argent. Les montants que nous recevons sont réinvestis dans la mise en œuvre des mesures prévues dans notre plan de gestion des matières résiduelles, dont la collecte des matières organiques.

Alors « l’avenir est au brun! ». Participons tous à la collecte des matières organiques, car c’est payant pour l’environnement et pour notre portefeuille!