Par Mario Laquerre, coordonnateur GMR
Dernièrement, plusieurs citoyens et groupes environnementaux remettent en question le fait de mettre nos contenants de verre dans notre bac bleu. Est-ce la bonne solution?
Le verre est un matériau de choix dans le domaine de l’emballage notamment pour mettre en marché des produits liquides. Selon certains archéologues, l’utilisation de contenants de verre remonterait à plus de 3 500 ans! Il s’agit donc un des premiers matériaux fabriqués par nos ancêtres. Selon RECYC-QUÉBEC, les Québécois utilisaient, en 2013, 192 000 tonnes de verre. De cette quantité, 53 % seraient des bouteilles de boissons alcoolisées. D’où l’importance du débat sur la consigne sur les bouteilles de vin et les contenants d’alcool de la SAQ.
Dans une saine gestion des matières résiduelles, on va toujours tendre vers l’utilisation prolongée des matières secondaires. Dans le cas du verre, ce matériau d’emballage est recyclable à 100 % et à l’infini sans qu’il perde ses qualités intrinsèques. Aussi, la production de nouvelles bouteilles avec du verre récupéré réduit la consommation énergétique de 2,5 % par tranche de 10 % de verre récupérée intégrée au mélange fondu pour la fabrication de nouvelle bouteille (Joint Research Centre, Best Available Techniques (BAT) Reference, 2013). Moins d’énergie égale à moins de gaz à effet de serre!
Donc, réutiliser le verre permet des économies d’énergie importante. Au Québec, l’unique usine de production de verre creux au Québec est située à Montréal et appartient à l’entreprise Owens-Illinois. Cette usine produit quotidiennement 1,6 million de bouteilles de vin et de bière avec un maximum de 40 % de contenu recyclé. Elle pourrait facilement augmenter son contenu recyclé à 100 % si la matière était disponible.
Ça va où?
Alors on fait quoi avec une bouteille de vin? On la met dans notre bac bleu en attendant de nouvelles options.